jeudi 23 décembre 2010

Aix : ville ouvrière, une exposition à ne pas rater !

Archives départementales des Bouches-du-Rhône, Centre d'Aix (25 allée de Philadelphie 13100 Aix en Provence)


EXPOSITION "AIX, VILLE OUVRIERE

Du 17 septembre 2010 au 29 janvier 2010
Évoquer Aix-en-Provence comme ville ouvrière, au XIXe et XXe siècle, c’est nécessairement aller à l’encontre d’une image communément admise. Celle-ci s’est construite, à l’échelle du département, sur une sorte de partage des tâches entre Marseille et l’ancienne « capitale de la Provence ». À la première l’Industrie, le Commerce et une économie en expansion, à la seconde l’Université, la Justice et un monde figé.
Pour prendre un seul exemple, citons l’académicien Émile Henriot (Académie française et Académie d’Aix-en-Provence) : « On dirait que cette petite ville nous est directement venue du XVIIIe siècle, sans avoir subi le moindre contrecoup du temps qui ne l’aurait touchée que pour l’embellir : sa patine lui servant de fard. À une heure de la turbulente Marseille, hors des voies de grande communication, posée au bord d’une plaine fertile, à l’abri d’un écran de montagnes, Aix est une ville de Parlement, de Facultés » (En Provence, 1953).
Pourtant, la description de la ville d’Aix-en-Provence, sous les traits d’une « Belle endormie » tout au long du XIXe siècle, parfois jusqu’au milieu du XXe siècle, est très simplificatrice. Si Paul Masson, dans l’Encyclopédie des Bouches-du-Rhône (1935) insiste sur son rôle de marché agricole, il souligne également que la ville d’Aix est, depuis longtemps, le plus actif des « centres industriels secondaires » du département. Au XIXe siècle « les industries [se sont] renouvelées plusieurs fois ». Aux filatures et tissages ont succédé, sous le Second Empire, des chapelleries très actives. Et, dans les années 1920, « les ateliers mécaniques, la minoterie, les pâtes alimentaires, la confiserie, la manufacture d’allumettes sont aujourd’hui au premier plan, escortées par un certain nombre d’ateliers secondaire ». Et d’autres entreprises s’implantent à Aix dans les années 1930, d’autres encore après la Deuxième Guerre mondiale.

Au-delà de la présence attestée d’un monde industriel et ouvrier en son cœur, il faut également prendre en compte l’affirmation du mouvement ouvrier. Aix est la deuxième ville du département à voir s’installer une Bourse du Travail, en 1896, après celle de Marseille (en 1886) et avant celle d’Arles (1901). On estime le nombre de syndiqués à 400 à la fin du XIXe siècle à plus de 800 en 1913. Les conflits du travail ne sont pas rares et secouent parfois d’importance la « Belle endormie ». Le mouvement ouvrier aixois, avec ses caractéristiques propres, son organisation, ses réunions, ses manifestations, joue un rôle non négligeable.

Ce sont ces deux aspects, monde ouvrier et mouvement ouvrier, que l’exposition doit décliner, du milieu d’un siècle à l’autre, en essayant, autant que possible, de mettre en évidence les conditions concrètes de vie des ouvrières et ouvriers (conditions de travail, salaires, mais aussi vie et sociabilité hors de l’entreprise, logement, loisirs divers, etc. ).
Il ne s’agit pas de retracer, de manière exhaustive, l’histoire du mouvement social à Aix, ni l’histoire industrielle détaillée de la ville, mais de simplement offrir quelques aperçus mettant en valeur certains aspects occultés au fil du temps. Ils seront mis en valeur dans une démarche chrono thématique qui couvre une centaine d’années, du milieu du XIXe siècle au milieu du XXe, autour d’industries représentatives de la période et de temps forts du mouvement ouvrier.
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CONFERENCES à 18h30
18 janvier 2011
Le travail des femmes au XIXe et début XXe siécle
par Françoise THEBAUT

jeudi 26 août 2010

LA COMMUNE AU CINEMA JEAN RENOIR

Vendredi 3 septembre 2010 à 18 h30

Soirée spéciale au cinéma Jean Renoir de Martigues en présence de Claude Willard, Président des Amis de la Commune de Paris –1871


         Projection du film de Peter Watkins
        "La Commune" dans sa version de 3h30  

     

Pour avoir plus d'informations sur le film et ses conditions de réalisation, vous pouvez consulter le dossier mis en ligne par le cinéma Jean Renoir.

Cette soirée est organisée en partenariat avec la Ville de Martigues, Les Amis de la Fête et la librairie l’Alinéa.

Tarif unique film et buffet communard 6 €

A cette occasion la Médiathèque a réalisé une sélection bibliographique sur la Commune.
Elle permet de découvrir certains titres rares ou épuisés appartenant au fonds communisme.

samedi 10 juillet 2010

LES RENCONTRES de PROMEMO - GARDANNE - 1er et 2 octobre 2010

L'association PROMEMO est partenaire du fonds "communisme" de la Médiathèque de Martigues.

PROMEMO a pour objet de contribuer à l'élaboration, la rédaction et la diffusion du Dictionnaire Biographique du Mouvement Ouvrier, d'encourager et de développer les recherches scientifiques autour de l'histoire du monde et du mouvement ouvriers en Provence, de favoriser la conservation des documents et archives les concernant, de faciliter, dans un cadre plus large, les initiatives touchant à l'histoire sociale et politique de la Provence contemporaine.



En 2009, le colloque annuel de l'association s'est tenu à la Médiathèque de Martigues.
Ces rencontres avaient pour thème "Culture et monde ouvrier".
Vous pouvez consulter les actes du colloque sur le site du Maitron  : http://biosoc.univ-paris1.fr/spip.php?article163

En 2010, les Rencontres PROMEMO se dérouleront àn la Médiathèque de Gardanne le samedi 2 octobre.

Seront abordés les rapports entre le mouvement ouvrier et le sport.

"Tous les jours, on peut faire le constat de la grande popularité de certains sports. L’histoire nous montre aussi que les organisations ouvriè-res, associations, syndicats ou partis, se sont pré-occupées très tôt des activités sportives. On connaît à ce propos l’embellie du Front populai-re, confirmée après la Deuxième Guerre mondia-le. Il s’agissait de faciliter l’accès du plus grand nombre à ces activités. Mais aussi d’insuffler un esprit éloigné du pouvoir de l’argent et conforme à la solidarité ouvrière.
Ces questions seront évoquées au fil des trois communications, de la table-ronde et des débats qui émailleront cette journée. Elle sera précédée, le vendredi soir, de la projection-débat d’un film sur la coupe du monde de football de 1954."

Rendez-vous donc à Gardanne les 1er et 2 octobre.

mercredi 12 mai 2010

Chants de lutte (1)


Découvrez la playlist Chants de lutte avec Serge Utgé Royo

A la découverte des éditions communistes...

Ce blog est destiné à faire découvrir le fonds des éditions communistes que détient la médiathèque de Martigues !

La médiathèque de Martigues n'a pas de mission de conservation établie et pourtant...

En examinant les collections de la réserve en 2006, il est apparu que le fonds était riche de nombreux ouvrages traitant du socialisme et du communisme : écrits théoriques ou politiques (Marx, Lénine, Jaurès, Mao, Gramsci…) mémoires de dirigeants, de militants, de résistants ou de syndicalistes (Jacques Duclos, Marcel Paul…), analyses historiques ainsi que des productions de maisons d’édition telles que : Editions sociales, éditions de Moscou, Editeurs français réunis, Temps Actuels, Maspero…

Ce fonds se compose d’ouvrages acquis ou donnés à la bibliothèque depuis sa création.
Il a été décidé de conserver ces ouvrages et de créer un fonds spécifique initialement nommé "Socialisme et communisme".

En 2009, dans les dons courants qui sont reçus à la médiathèque, de nombreux ouvrages sont venus enrichir ce fonds ; la connaissance de cette orientation de notre conservation nous a permis de recevoir des dons thématiques réguliers d’habitants de Martigues et de leurs familles quelquefois installées en région parisienne. (Donation Pegon, donation Maîtrerobert, donation Décombe, Treppo, Mitolo).
En 2009, nous nommons ce fonds « communisme » étant donné qu’il s’oriente vers la conservation des éditions du Parti communiste français.

Suite aux conseils de Marie-Cécile Bouju dans le cadre du colloque "Culture et monde ouvrier" organisé par l'association ProMeMo à la médiathèque le 3 octobre 2009, nous décidons à partir de cette date de conserver les éditions du PCF jusqu'en 1993.

Il s’agit de l’élément constitutif du fonds. Cela concerne :
  • Le Bureau d’édition et les éditions du parti communiste français
  • Les éditions sociales internationales
  • La bibliothèque française, Hier et Aujourd’hui et les Editeurs français réunis
  • Livre club Diderot
  • Les éditions sociales
  • Messidor
  • Le cercle d’art pour ce qui concerne la période communiste.
  • Temps actuels
  • Les éditions de l'humanité
  • Les éditions de la CGT pour ce qui concerne la période de grande proximité entre la direction du parti communiste et la direction de la CGT.
  • Les éditions de la nouvelle critique

Il est décidé par ailleurs de ne pas conserver les éditions de la Farandole dans la mesure où la BMVR de l’Alcazar à Marseille a une mission de conservation partagée des éditions jeunesse.

Les éditions de Moscou (Editions en langues étrangères, éditions du Progrès et éditions MIR) qui ont été données sont conservées à la médiathèque. Pourquoi ? D’une part l’histoire du PCF est très fortement liée à celle de l’URSS et cela a eu de nombreuses répercussions dans la stratégie éditoriale de cette organisation politique. D’autre part, il existe peu de bibliothèques où ces documents sont encore disponibles hormis à la BnF, mais cette dernière ne propose pas toujours ces ouvrages dans le cadre du PEB. En revanche il est décidé de ne conserver, ni les brochures éditées par l’Agence de Presse Novosti, ni les éditions en langues étrangères de Pékin.

Comme la médiathèque dispose également d’un fonds « Aragon », et pour faire le lien avec ce dernier, il est décidé de conserver au sein du fonds communiste, la collection « Littératures soviétiques » chez Gallimard car en 1956, Aragon dirigera cette nouvelle collection, avec l’autorisation de la direction du PCF.

Par ailleurs d’autres maisons d’édition apparaissent comme intéressantes à conserver, il s’agit des éditions de la Courtille, du Club des amis du livre progressiste, Acropole…
Pour ce qui concerne, la période récente nous intégrons au fonds les éditions le Temps des Cerises (maison qui a racheté une partie du fonds Messidor), la Dispute (continuité des Editions sociales).

A cette liste s’ajoutent des documents issus d’autres maisons d’édition. Les thèmes retenus pour délimiter le fonds sont :
  • L’histoire du PCF.
  • Les études sur le communisme en Europe et en URSS.
  • L’ensemble des ouvrages écrits par des théoriciens ou militants qui contribuent à l’élaboration de la pensée communiste tout au long du XXème siècle.

Tous ces documents sont consultables et empruntables à la médiathèque. Avis aux amateurs...