jeudi 17 mars 2011

PASSEUR DE MEMOIRE
En partenariat avec la Médiathèque Louis Aragon
Vendredi 25 Mars à 20h30
CInéma Jean Renoir
Allée Jean Renoir - Saint Roch
13500 Martigues

Rencontre avec
Maurice RAJSFUS
et
Frédéric GOLDBRONN
L’AN PROCHAIN LA REVOLUTION


Un film de Frédéric Goldbronn

L'an prochain la révolution, c'est le cri d'espérance des prolétaires du Yiddishland de la première moitié du 20ème siècle, un rêve qui s'achève pour les parents de Maurice Rajsfus dans le cauchemar des camps d'extermination. Cet espoir, Maurice Rajsfus n'a eu de cesse de le faire vivre, tant au travers de ses engagements militants contre le fascisme, le colonialisme, le racisme et la répression policière, que dans la cinquantaine d'ouvrages qu'il a publiés.
Frédéric Goldbronn accompagne Maurice Rajsfus sur les traces de cette mémoire.

Le film entrecroise l'histoire personnelle de l'écrivain et celle du cinéaste, deux enfants d'Aubervilliers nés à trente ans d'intervalle, mais là où l'aîné souffre d'un excès de réminiscences, le "petit" se trouve confronté au blanc de l'absence, des non-dits et des traces effacées.
Fils de parents juifs polonais arrivés en France au début des années 1920, il est arrêté, en 1942 avec ses parents, lors de la rafle du Vélodrome d'Hiver par un policier « un temps voisin de palier » Lorsque, en 1988, Rajsfus tentera de l'approcher (« pour comprendre »), le retraité l'éconduira d'un brutal: « Ça ne m'intéresse pas ! » Pour Maurice Rajsfus le lien entre passé et présent est constant, notamment dans la surveillance de la police : Ils ont volé des années de vie à mes parents. Tous ont participé aux rafles quand ils étaient requis. Pratiquement pas un seul n’a démissionné...
Historien de la répression, acteur des luttes de son temps, Maurice Rajsfus a traversé les dernières décennies sans jamais songer à déposer les armes.

Il est auteur d'une trentaine de livres dans lesquels il a abordé les thèmes de la Shoah en France, de la police et des atteintes aux libertés. Il est cofondateur de l'Observatoire des Libertés Publiques.

mardi 22 février 2011

Staline à l'Alcazar...

Domenico Losurdo, Philosophe italien, historien, professeur à l'université d'Urbino, et directeur de l’Institut de Sciences Philosophiques et Pédagogiques, viendra présenter son dernier ouvrage :

Staline, Histoire et critique d'une légende noire 
Editions Aden, 2011. Traduit de l'italien par Marie-Ange Patrizio. Postface de L.Canfora.

à l'Alcazar à Marseille, le samedi 26 février à 14 h en Salle des conférences. 

Cette conférence est proposée par le département Civilisation de la BMVR l'Alcazar.

Il fut un temps où d’illustres hommes d’État –comme Churchill– et des intellectuels de premier plan –Hannah Arendt ou Thomas Mann pour ne citer qu’eux– avaient pour Staline, et pour le pays qu’il guidait, du respect, de la sympathie et même de l’admiration. Avec l’éclatement de la Guerre froide d’abord, et surtout, ensuite,
avec le Rapport Khrouchtchev, Staline devient, du jour au lendemain, un "monstre", comparable peut-être seulement à Hitler. Le contraste radical entre ces attitudes à l’égard du "petit père des peuples" devrait pousser l’historien non pas à trancher en faveur d’une de ces images mais bien à les étudier toutes, en analysant les conflits et les intérêts qui sont à l’origine de ces prises de positions. C’est ce que réalise Domenico Losurdo, en revenant scrupuleusement sur les tragédies du XXe siècle et en déconstruisant et contextualisant nombre des accusations et louanges adressées à Staline. Cet essai est une approche à la fois historique, historiographique et philosophique –qui, comme en Italie à sa sortie, ne manquera pas de susciter de vives polémiques.